7
jours en Afrique du Sud, au Cap et dans les alentours. Un peu de chaleur,
beaucoup de verdure et de décontraction en plein hiver austral…
27/01/17
Lever
à 2h45, décollage à 5h50 pour Dubaï.
Escale
de 2h30.
Au
moment d’embarquer, le personnel nous refuse l’accès à l’avion. Motif :
nous n’avons pas les extraits d’acte de naissance des enfants. La législation
en matière d’immigration en Afrique du Sud est drastique. Le trafic d’enfant
justifie cette rigueur. Nos passeports et nos cartes d’identité qataries ne
prouvent pas que nos enfants sont les nôtres (malgré une ressemblance
flagrante !).
Les
petits perdent patience, nous également.
Le
réseau internet ne fonctionne pas. J’essaie en vain d’appeler des amis restés
au Qatar pour qu’ils retrouvent chez nous ces documents, les scannent et nous
les envoient.
Anne-Gaëlle
installe sa puce française, pas de réseau.
Nous
avons déjà retardé l’avion d’une trentaine de minutes. Le membre du personnel
nous laisse 15 minutes supplémentaires et nous prête son téléphone.
J’appelle
mes beaux-parents. Ils décrochent, ils ont les documents, ils les scannent et
nous les envoient.
Nous
attendons… pas d’email.
Le
délai est écoulé. Toujours pas de mail. Les petits courent dans tous les sens,
les passagers s’impatientent et nous voici rivés les yeux sur l’écran de nos
téléphones dont les batteries montrent quelques signes de faiblesse…
Nous
expliquons que durant les 9h30 de vol, nous recevrons le précieux sésame.
Après
négociation, il accepte de nous faire embarquer mais nous assure qu’il aura et
que nous aurons des problèmes une fois arrivés sur le territoire sud-africain.
La
voix annonçant l’embarquement provoque un attroupement de passagers impatients.
45 minutes de retard.
Dans
la passerelle nous menant à l’avion, je reçois les documents.
9H30 de vol. Emile, 4 ans, s’endort au moment de l’atterrissage après 8
heures de tentatives infructueuses pour qu’il fasse une sieste…
Nous
arrivons vers 20h00 heure locale. Nous sommes tous fatigués. Le taxi nous
conduit rapidement au nord du Cap, sur Sunset Beach où nous avons réservé sept
nuits.
Il
est 21h00, Bill nous accueille chaleureusement mais nous assure qu’il n’a pas
de réservation à notre nom. Nous sommes passés par un célèbre site de
réservation, ma carte bleue a été débitée , j’ai reçu la confirmation mais
pas de place pour nous.
Nous
sommes épuisés. Bill peut nous héberger 2 nuits.
Bill
me prête son téléphone. J’appelle en France. On me répond que le problème n’est
pas un cas isolé, qu’ils prendront en charge notre relogement. Je recevrai un
email le lendemain matin.
La
douche est bien méritée, nous nous endormons aussitôt.
28/01/17
Nous
nous remettons de nos émotions de la veille et sautons dans un taxi afin de
récupérer en centre-ville, la voiture louée par la semaine.
Promenade
colorée dans le quartier de Bo-Kaap, quartier musulman de la ville, situé à
flanc de colline.
J’ai
plusieurs fois expérimenté la conduite à gauche, c’était cependant au volant de
mon véhicule (volant à gauche). Notre voiture de loc est parfaite mais le
volant est à droite. Bref, il me faut un petit temps d’adaptation.
Le
Cap est une ville à taille humaine où il semble facile de se repérer.
Les
quais piétons du Waterfront sont très agréables. Des bateaux, des restos, de la
musique et des sourires à chaque coin de rue…
Nous
parcourons ensuite quelques dizaines de kilomètres afin de contourner Signal
Hill, l’une des collines qui domine la ville. Green Point, Sea Point, des
plages et des montagnes qui plongent dans la mer. Des paysages idylliques, une
ambiance détendue faite de surfeurs, de cafés et de musique… Nous sommes
séduits irrémédiablement.
Retour
à l’hôtel, je consulte mes mails. 4 propositions qui ne nous emballent pas. Ce
sont des appartements.
Je
réponds un peu au hasard. Retour de message : les propositions ne sont
plus disponibles. Dernière chambre disponible dans toute la ville : une
suite de 106 m² dans un hôtel 5 étoiles au cœur du quartier de Green
Point ! Évidemment, la différence de prix ne nous sera pas facturée…
C’est
validé, demain, c’est dans une suite que nous dormirons…
J'emmène les petits dépenser leur énergie débordante sur la Sunset Beach. En cette fin de journée, les familles viennent y admirer la Table Mountain écrasant la ville du Cap.
J'emmène les petits dépenser leur énergie débordante sur la Sunset Beach. En cette fin de journée, les familles viennent y admirer la Table Mountain écrasant la ville du Cap.
Gaspard et Émile sont enfin épuisés, je rentre à l'hôtel et nous retrouvons un peu de calme avant la tempête du lendemain.
29/01/17
Un
groom arrive, porte nos valises crasseuses et nous fait visiter nos
appartements.
L’objectif
de la journée est de rejoindre le mythique Cap de Bonne Espérance, bien qu’il
ne soit pas le point le plus méridional de l’Afrique.
Sur
la route, quelques curiosités, voire quelques merveilles.
Des
surfers, des paysages à couper le souffle, des criques et des plages.
A
Boulders Beach, des centaines de manchots. Pour les voir, il faut payer mais la
visite vaut les quelques billets dépensés.
Pour
accéder au Cap de Bonne espérance, il faut également payer. La route est
fabuleuse, l’étroite bande de terre qui s’amincit au fil des kilomètres nous
mène au bout de l’Afrique (ou presque), au bout du monde.
Les
panneaux nous l’annonçaient, les babouins sont de sortie et n’hésitent pas à
attaquer quiconque qui se promènerait avec un paquet de chips ou un sandwich.
Retour
par la route côtière magnifique puis vertigineuse une fois Chapmans Peak
dépassé. La plage est immense, les badauds minuscules et le toit de quelques
chaumières égarées et luxueuses se distinguent de la végétation verdoyante.
Dimanche
soir, comme partout dans le monde, des embouteillages. Je passe par les chemins
de traverse, je me repère assez facilement dans cette ville du Cap.
Aux
abords du quartier musulman de Bo-Kaap, l’appel à la prière (qui nous est
pourtant familier) nous surprend.
Émile a de la fièvre, restau italien et nous retournons dans notre palace.
30/01/17
Le
temps est couvert.
Nous
comptions rejoindre le sommet de la fameuse Table Mountain qui domine toute la
ville du Cap. Changement de programme.
Greenmarket
Square est notre première étape. Une place recouverte par un marché
d’artisanat, attrape-touriste mais une belle ambiance africaine.
Anne-Gaëlle
est écartée, c’est son anniversaire demain et les petits choisissent le cadeau
qu’il veulent faire à leur maman.
Nous
la retrouvons. Elle s’est fait ouvrir son sac. Ce n’était pas la première fois,
la phrase adressée à son détrousseur était toute prête : « qu’est –ce
que tu veux ? Je n’ai que des mouchoirs ! »
Nous
poursuivons en direction de Company’s Garden, une oasis composée d’arbres rares
et plusieurs fois centenaires, une oasis peuplée de petits écureuils peu
farouches, une oasis prise d’assaut par des groupes de touristes.
Néanmoins,
la promenade est agréable et permet d’échapper au béton.
Grand
Parade est la plus grande place du Cap. On renoue ici avec certaines images de
l’Afrique telle qu’on peut l’imaginer du loin de notre continent.
Place
crasseuse envahie par un marché vendant mille et un articles. Des stands sans
ambition vous promettent de réparer vos téléphones portables et ici ou là, des
hommes et des femmes, allongés à même le sol qui semblent ne posséder que leur
maigres vêtements et un sac faisant office de fourre-tout et d’oreiller.
Nous
traversons cette cour des miracles faisant office également de parking et de
gare routière pur nous diriger vers le château de Good Hope. Des petits
remparts encerclent un petit château propice à une petite visite. A 12h00, on
nous promet le tir d’un vrai canon précédé par LA cérémonie de remise des clés.
Les touristes sont présents. Un petit cortège nous propose ainsi un simulacre
de défilé et le tir du tout petit canon amuse les enfants. Bref, une petite visite
le temps de découvrir que les nuages s’échappent et que la Table Mountain nous
tend les bras.
Émile est fiévreux, Anne-Gaëlle déteste les téléphériques. Nous irons donc entre
hommes courageux, Gaspard et moi.
La
Table Mountain (ou Montagne de la Table) est emblématique de la ville. Il
s’agit en fait d’un immense plateau de 3 km² perché à 1086 m d’altitude. Elle a
obtenu le droit de figurer dans le cercle très fermé des 7 nouvelles merveilles
du monde.
Un
téléphérique giratoire y monte, il faut reconnaître que le trajet offre des
vues spectaculaires. Au sommet, des touristes, des restaurants et une boutique
de souvenirs. La vue y est cependant panoramique sur la ville du Cap et sur la
péninsule qui mène au Cap de Bonne
Espérance.
Émile est encore fiévreux, restaurant et promenade entre hommes avec Gaspard.
31/01/17
C’est
l’anniversaire d’Anne-Gaëlle. Le petit déjeuner et festif et… sportif avec nos
deux loulous…
Nous
prenons le bateau pour Robben Island, l’ile où Nelson Mendela fut emprisonné
durant 27 ans.
La
visite de 11h00 est complète, nous nous promenons dans le quartier du
Waterfront. Quelques jeux pris d'assaut par une école dans le cadre
d'une sortie scolaire.
L'enseignante repart avec le groupe pourtant incomplet. Une dizaine d'entre eux débarque quelques minutes plus tard avec burgers et pizzas...
L'enseignante repart avec le groupe pourtant incomplet. Une dizaine d'entre eux débarque quelques minutes plus tard avec burgers et pizzas...
Quelques pas à Green
Point afin d’attendre le bateau de 13h00.
Anne-Gaëlle
déteste les téléphériques et craint de prendre le bateau lorsque la mer est
agitée. Aujourd’hui, c’est son anniversaire, nous embarquons sur un rafiot sans
âge sur une mer démontée…
En
attendant l’embarquement, nous nous amusons à observer les phoques qui guettent
les restes de poissons jetés par dessus bord par les pêcheurs.
Après
une petite heure de navigation, nous débarquons sur Robben Island. Sentiment
bizarre de poser le pied sur une île –prison, accueillis par des haut-parleurs
nous sommant de nous diriger vers les bus prêts à démarrer. Des images me
traversent l’esprit, des images d’une histoire sombre…
La
visite de la prison est menée par un ancien prisonnier qui a été retenu captif
durant 7 ans sur ce bout de terre. Il avoue que son activité de guide lui
permet de supporter, une thérapie.
Le
bus nous mène ensuite sur des sites visiblement dignes d’intérêt. Les familles
du personnel vivent sur place. L’école a fermé depuis quelques années et les
rares enfants vivant encore à Robben Island sont contraints, matin et soir, de
prendre le bateau pour aller en classe.
Retour
sur la terre ferme, non sans avoir profité des vues superbes qu’offre le large
sur la ville embrassée de ses montagnes.
Émile n’a plus de fièvre, l’air du large peut-être…
01/02/17
Quitter
l’Afrique du Sud sans avoir vu d’animaux africains et sauvages, non !
Nous
sommes loin du parc Kruger, haut lieu du safari sud-africain. Nous optons donc
pour une réserve privée nichée dans un cadre magnifique.
La
route nous mène tout d’abord au travers des vignobles de la région de Stellen
Bosch.
En
fin de route, des montagnes barrent l’horizon. Nous sommes pris en main par
« the boss », un vieux briscard, ranger de la réserve. Il nous emmène
dans son pick-up tape-cul. Il en connaît tous le recoins et sait où trouver les
animaux.
Nul
besoin de remplir cette page de descriptions interminables: des animaux et des
gamins (que nous sommes redevenus) ravis par ce périple animalier…
Précisons
que seuls les fauves sont isolés des autres animaux afin de préserver la
pérennité de la réserve…
02/02/2017
Temps
couvert. Les avis sont unanimes, le jardin botanique du Cap est l’un des plus
beaux du monde. Ce n’est pas notre tasse de thé mais nous nous laissons tenter.
La
promenade s’avère merveilleuse, sur les contreforts du massif de la Table
Mountain. Bien qu’ignares en botanique, nous apprécions cette verdure et cette
nature préservée et si bien maîtrisée.
Le
« world of birds » est l’étape suivante. Ce n’est qu’un zoo où
s’entassent de pauvres animaux dans des cages étriquées. Nous passons
rapidement notre chemin et finissons sur la plage de Camps Bay. Le vent nous
empêche d’y rester trop longtemps mais les couleurs et la beauté des paysages
nous ravissent.
03/02/2017
Nous
rendons la voiture de location dans le centre-ville et entreprenons une longue
marche pour rejoindre Waterfront. La visite de l’aquarium était une promesse
faite aux enfants. Ludique et pédagogique, un lieu qui mérite d’être visité.
Retour
à pied à l’hôtel, taxi, 9h30 de vol de nuit.
04/02/2017
Courte escale à
Dubai, arrivée à 12h00 chez nous. Nous reprenons le travail demain, mon esprit
est resté à 8000 km plus au sud…
Magnifiques photos et très beau récit :) Merci pour le partage.
RépondreSupprimerMerci pour ce commentaire cher... Anonyme !
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